La N-VA veut arrêter les subventions pour la distribution de journaux
La N-VA ne souhaite plus que bpost continue de recevoir des subventions pour la distribution de journaux et de magazines. "Il s'agit de 850 millions d'EUR d'aides d'État illégales" précise le parti d'opposition.
Le gouvernement belge considère depuis des années que la distribution de journaux et de magazines est une tâche d'intérêt public. Selon le gouvernement, une distribution maximale de la presse écrite sur tout le territoire permet de garantir à ce que tous les citoyens soient informés de ce qui se passe en Belgique et dans le reste du monde. Afin de mener à bien cette tâche, le gouvernement fédéral verse environ 170 millions d'EUR à bpost chaque année. L'entreprise l’utilise pour recruter du personnel et financer la distribution de tous les magazines et journaux imprimés reconnus.
"Cette subvention est dépassée" affirment Michael Freilich et Theo Francken de la N-VA. "Les journaux ne sont plus la seule source d’information. Pourquoi alors devrions-nous continuer à subventionner leur distribution?" Les députés soumettent un projet de loi visant à supprimer des subventions. "Il s’agit de beaucoup d'argent: 850 millions d'EUR par législature. De plus, cela peut être considéré comme une aide d'État illégale, car le contrat est toujours taillé sur mesure pour bpost". Chez Bpost on limite les commentaires. "Le contrat actuel court jusqu'à la fin de 2022 et nous l’exécuterons. Nous étudions également le nouvel appel d’offre pour la période suivante. Nous ne pouvons pas en dire plus à ce sujet".
Freilich et Francken affirment que les éditeurs de journaux bénéficient également de subventions. DPG Media, qui publie entre autres Het Laatste Nieuws, réfute ces propos et affirme payer un prix conforme au marché pour la distribution de ses journaux. "Le prix que nous payons à bpost pour ce faire en Belgique est comparable à ce que nous payons à des parties privées aux Pays-Bas (où DPG Media publie également des journaux, red.)" déclare An Govaerts porte-parole. "Nous ne voulons cependant pas éviter le débat. En tant qu'éditeur, nous soutenons l'idée que cette subvention devra être reconsidérée afin de donner notamment toutes ses chances à l'avenir du journalisme numérique". Freilich et Francken ont déjà fait monter la pression en faisant de ce projet de loi une priorité. Ce sera mardi le premier point à débattre au sein de la Commission des entreprises publiques.
Source: Het Laatste Nieuws, Jeroen Bossaert