Les écrits publicitaires non adressés

La France enquête

Contrairement à la Belgique, où la coalition industrielle (Bpost, Bdmyshopi, Comeos, Unizo, Médiapub, BAM)
a déjà remporté divers succès, la France est toujours en phase d’étude. La France a été confrontée en 2019 à une nouvelle législation concernant l’économie circulaire. La surconsommation et les déchets doivent être réduits et le taux de recyclage doit être augmenté. Selon l’opinion du gouvernement, il faudrait également s’attaquer à la surconsommation de papier. L’introduction d’un opt-in (OUI OUI) pour les écrits publicitaires est envisagée.

L’ADEME (Agence de l’environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a procédé à une étude préalable des conséquences d’une éventuelle introduction d’un autocollant OUI OUI. Vous trouverez ci-joint les conclusions de cette étude:

 

Les conclusions de cette étude ont montré un certain nombre de lacunes économiques lors d’une éventuelle introduction:

  • Le secteur de la vente au détail subira un impact négatif
  • Le modèle économique des entreprises de distribution est basé sur le volume d’écrits
    non adressés
  • Les travailleurs de ces entreprises de distribution sont particulièrement vulnérables
  • Les craintes des autorités locales d’une réduction des bénéfices lors de collectes et de
    recyclage
  • Le risque de non optimisation de l’outil de production de l’industrie graphique
  • Le risque d’une diminution du pouvoir d’achat pour le consommateur

Les conclusions en termes de comportement du consommateur:

  • Une grande partie des consommateurs comptent sur les écrits publicitaires non adressés pour effectuer leurs achats
  • Le caractère saisonnier de ces écrits est très important
  • L'augmentation de la fracture numérique.
  • L'autocollant Oui Oui est stigmatisant pour l’opinion publique

Les risques politiques:

  • Le risque d’un taux de chômage à la hausse
  • Un risque de refus de la part des organisations professionnelles
  • La limitation de l’accès à l’information et la réduction du pouvoir d’achat

La solution événtuelle

S’en tenir au “Stop Pub” mais viser plus d’efficacité
• Créer un concept de “meilleure publicité” plus efficace et plus respectueux des instructions
de distribution
• Créer des autocollants Oui -OUI, mais avec des options par thèmes, par marques…

L’impression à base d’encres contenant des huiles minérales sera bientôt taxée

La France interdira bientôt les encres à base d’huile minérale. En attendant une taxe sera prélevée sur les impressions qui sont imprimées avec ces encres.
Cette taxe pourrait s’élever à 67 EUR/tonne. La manière dont se fera le contrôle dans un scénario de
marché ouvert n’est pas claire. Il convient également de noter que, contrairement à la Belgique, aucun autre impôt n’est prélevé en France sur les imprimés non adressés.

Les Pays-Bas attendent une décision avec impatience

Tout le monde attend avec impatience la décision de la Cour d’appel de la ville d’Amsterdam. Cette
décision était prévue initialement le 11 juin, puis le 9juillet et ensuite le 3 septembre pour être reportée au 24 septembre.

Chez eux également, le gouvernement local veut réduire les déchets. Le papier est considéré à tort comme un déchet. Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’Amsterdam ne prévoit pas de collecte séparée malgré la possibilité d’une compensation financière. Par conséquent, le recyclage n’est pas possible. Le taux de recyclage du papier aux Pays-Bas est supérieur à 70%.

L’autocollant Oui Oui est une réalité à Amsterdam depuis près d’un an. Ce sont principalement les petits folders et brochures du commerce en détail qui sont visés. En publiant “City”, un magazine comprenant 10% d’articles rédactionnels et 90% de publicité, on a tenté de contourner la législation.
Voilà pourquoi une interdiction de publication des journaux locaux pourrait bien arriver.

Des amendes pouvant s’élever jusqu’à 500 EUR par boîte aux lettres mal distribuée

Afin de renforcer leur politique, le gouvernement local d’Amsterdam se comporte également d’une manière répressive. Des amendes de 500 EUR par boîte aux lettres mal distribuée ont été émises. Cela peut bien sûr mener à une pratique abusive si les écrits publicitaires non adressés ont été placés malhonnêtement dans les boîtes aux lettres.